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formation, et il y a presque autant de poussins perdus que de poussins aidés à sortir de l’œuf. Je le répète, il vaut mieux laisser périr le petit poulet à la peine, si telle est sa destinée.

Quand les poulets éclos sont répartis et portés au terrain d’élevage, il reste des œufs percés ou même intacts, on les réunit et on les remet tous, suivant leur nombre, sous une ou plusieurs des couveuses qui restent ; on en retrouve ordinairement d’éclos le lendemain matin, et, s’il n’y en a pas assez pour constituer une famille, on les glisse le soir aux poules déjà pourvues, qui les acceptent avec amour[1].


Grav. 34. — Poussin resté dans un œuf à deux jaunes.

Quoiqu’il soit toujours très-rare de voir deux poulets dans un même œuf, le cas arrive cependant ; je n’en fais ici mention qu’au point de vue de la curiosité, et parce que j’ai entendu

  1. Si l’on veut être sûr, avant de jeter les œufs dont il n’est pas sorti de poulet, que tout ce qui pouvait éclore est éclos, on prend ces œufs et on les met dans l’eau tiède, ceux qui contiennent des poulets encore vivants surnagent et s’agitent ; on peut encore les remettre sous une poule et espérer des éclosions. Les œufs inféconds coulent au fond et ne remuent pas.