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journée. On peut donner un coup d’œil par hasard, mais il ne faut que dans les cas absolument forcés aller les regarder dans leurs paniers.

On continue à mettre toujours les poules par séries de six au plus, en laissant deux ou trois jours d’intervalle. Toutes ces précautions sont prises pour des motifs que nous ferons connaître plus tard.


REPAS DES COUVEUSES.

Nous supposerons qu’on soit en pleine couvaison, et que vingt-quatre couveuses fonctionnent. Une demi-heure avant de sortir les poules, la mue aux repas est visitée, quoique nettoyée de la veille. On met, pour chaque couveuse, à boire dans une augette et à manger dans une autre. Le manger consiste en blé et avoine mêlés, ou en orge et sarrasin, ou enfin en toutes espèces de graines avec lesquelles on nourrit habituellement les poules dans chaque pays ; on ajoute un peu de verdure, salade, mouron ou tête de navets, etc., tous les deux ou trois jours.

Quand tout est bien en ordre, on entre dans le couvoir, on ouvre le premier panier, on saisit la poule et on la passe à l’enfant, qui la porte à la première case de la mue ; puis on place le morceau de laine sur les œufs.

Après avoir refermé le couvercle du premier panier, on passe au second ; la seconde poule est prise et remise à l’enfant, qui est revenu. L’enfant la porte à la seconde case, et ainsi de suite jusqu’à ce que toutes les cases soient occupées.

Il faut surveiller les poules, dont quelques-unes sont si ahuries qu’elles ne bougent pas d’où on les a posées, et ne mangeraient pas si on ne les secouait un peu, au moins les premiers jours. Il arrive même que certaines ne mangent pas à travers les barreaux, mais ce cas est rare ; on leur jette alors du grain par terre, à l’intérieur. Pendant le repas, on visite les paniers pour voir si les poules n’auraient pas fienté, accident qui ar-