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CHAPITRE V

Poulaillers pour les maisons bourgeoises ou les fermes.


Les dispositions intérieures et extérieures d’un poulailler sont loin d’être indifférentes, si l’on tient à mettre les poules dans de bonnes conditions hygiéniques.

Ce petit bâtiment doit, autant que possible, être exposé au levant et jamais au midi. Dans tous les cas, il faut avoir soin de l’abriter du côté du midi par des arbres touffus, comme des acacias. Si ces arbres, qui poussent très-rapidement, viennent à obstruer les rayons du soleil levant, il est facile de les émonder de façon à ne laisser très-épaisses que les parties utiles. On peut aussi couvrir le poulailler en chaume, ce qui le préserve à coup sûr d’un excès de froid et de chaleur ; un homme doit pouvoir circuler facilement debout à l’intérieur.

Il faut laisser, dans la partie la plus élevée de l’un des murs, une ouverture large et basse, à grillage très-serré, qu’on clôt plus ou moins, suivant que l’état de la température l’exige (grav. 24).

Un volet B, plus grand que l’ouverture pour qu’il puisse bien la recouvrir, et composé d’une simple planche fixée par deux ou trois charnières, se lève ou s’abaisse au degré qu’on juge convenable.

Lorsque le temps est froid et qu’on veut laisser encore de l’air, le volet se relève presque entièrement, de façon que le courant ne redescende pas sur les poules huchées toujours dans le bas, comme on verra ; dans les grands froids il est complètement clos.

L’ouverture doit, autant que possible, être pratiquée de façon à ne pas recevoir le vent du nord, à moins qu’on ne puisse en avoir deux ; dans ce cas, c’est celle du nord qu’on laisserait ouverte pendant les grandes chaleurs.