Page:Jacque - Le Poulailler, 1878.djvu/350

Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.



CHAPITRE VIII

Commerce de volailles de race.


Il me reste à toucher quelques mots des établissements où s’exerce à Paris le commerce des volailles de race ; mais ma tâche ne sera pas longue, car on peut dire, à coup sûr, que ce commerce n’a d’importance réelle que dans deux maisons, celle de M. Baker, de Londres, nouvellement établie à Paris, avenue de l’Impératrice, et celle de M. Gérard, déjà ancienne, et établie à Grenelle, près Paris.

Ces deux maisons font à elles seules plus d’affaires en une année que toutes les autres réunies n’en font peut-être en dix ans.

M. Gérard est le véritable marchand de poules indigènes et surtout françaises ; on ne peut imaginer ce qui lui a déjà passé par les mains de houdan, de crèvecœur, de la flèche, de bréda, etc., etc. Son établissement est, au reste, le plus vaste, le plus connu et le plus achalandé qu’il y ait en Europe. C’est chez M. Gérard que, depuis dix ans, tous les grands amateurs se sont fournis de gibier vivant gros et petit, oies de Toulouse, canards, vaches bretonnes, etc., etc., et l’on a peine à concevoir comment une réputation aussi ancienne a pu laisser place au nouvel établissement fondé par M. Baker.

Il est vrai de dire que le nombre des amateurs a considérablement augmenté, et que M. Baker arrivait avec une réputation déjà établie de marchand honnête, instruit et plein de distinction ; que, depuis quelques années, il s’était fait connaître par de brillantes ventes publiques, où l’on avait trouvé de magnifiques sujets des espèces nouvellement introduites en France par ses soins ; qu’on avait eu maintes fois occasion de voir ses