Page:Jacque - Le Poulailler, 1878.djvu/341

Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

suffisant ce que nous en avons fait connaître, en y ajoutant toutefois le moyen décrit par le baron Peers dans sa Basse-Cour ; il s’exprime ainsi :

« Bien que conçu dans des proportions infiniment plus modestes, il ne laisse pas d’avoir son mérite : nous voulons parler de l’incubation Charbogne. Ce zélé expérimentateur, après avoir, à l’exemple de Bonnemain, payé de sa personne et de sa bourse les nombreuses tentatives pour arriver à un résultat satisfaisant, est parvenu, à la fin de sa longue carrière, à trouver un procédé aussi simple qu’ingénieux, et qui surtout a un mérite immense à nos yeux : c’est que le système à l’aide duquel il opère l’incubation ne donne lieu à aucune dépense d’entretien, et qu’il suffit d’y consacrer quelques instants toutes les douze heures. Il ne s’agit plus, ainsi que pour les procédés Bonnemain ou Cautelo, d’appareils coûteux, dont l’entretien et la mise en activité ne sont pas moins dispendieux : Charbogne a fini par découvrir un moyen aussi simple qu’ingénieux, en répandant uniformément la chaleur sur toutes les surfaces où le calorique a besoin de se développer.

« L’incubateur Charbogne est mis à la portée de toutes les bourses comme de toutes les intelligences ; il est portatif, et on peut le placer partout, pourvu que le local qui le renferme ne soit pas sujet à des variations de température trop fortes.

« Comme l’inventeur de ce nouveau système d’incubation artificielle est breveté en Belgique, et qu’il n’a pas initié le public aux différents secrets de sa découverte, il ne nous appartient pas de donner une description de cet appareil dépassant les limites de celles qu’il a jugé à propos de se prescrire à lui-même.

« Ainsi nous nous bornerons à dire que le système Charbogne est d’une simplicité telle, qu’on demeure stupéfait de ne pas en avoir vu la découverte depuis longtemps. Une caisse en bois blanc qui se ferme avec un couvercle, et à laquelle est