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doivent être de niveau avec les bords du tiroir. Chaque tiroir est à peu près large et long comme les carrés du dessous de la toile.

« Comme les œufs doivent toucher le dessous de la toile, comme ils touchent le ventre de la poule qui couve, ces tiroirs sont difficiles à placer convenablement. MM. Adrien et Tricoche ont imaginé de placer sous les tiroirs des mancherons plats, et dont la largeur calculée fait que, après avoir posé le tiroir rempli d’œufs sur ces deux mancherons, on les tourne de champ, et le tiroir se trouve enlevé de manière que les œufs touchent la face inférieure de la toile.

« Cette toile étant chaude et humide, et fournissant à la face supérieure de l’œuf de vingt-huit à trente degrés de chaleur, il s’ensuit qu’on a réuni toutes les conditions de l’incubation naturelle.

« Chaque côté de la table reçoit quinze tiroirs, et chaque tiroir reçoit cinquante œufs.

« Les tables plus grandes ne fourniraient pas la chaleur nécessaire à l’extrémité la plus éloignée.

« Ce couvoir est alimenté de charbon deux fois par jour. Le degré de chaleur varie très-peu ; cependant il a besoin d’être examiné et vérifié de quatre en quatre heures.

« Nous avons vu fonctionner cet appareil pendant cinq mois consécutifs avec un succès qui ne s’est pas démenti une seule fois. L’incubation de quinze cents œufs donne naissance à environ douze cents poulets, forts, vigoureux et bien portants.

« Nous y avons vu éclore des œufs de canes et de faisans. »

Ce couvoir, décrit par M. Mariot-Didieux, est sans doute le même que l’hydro-incubateur exposé en 1855 par M. Gérard ; seulement les proportions de ce dernier sont moins considérables. Voici un compte rendu qu’en donnait une petite brochure délivrée aux curieux à la porte de l’établissement :

« Bien que l’idée de l’hydro-incubateur ne soit pas nouvelle et que plusieurs tentatives aient été faites sans résultat dans le