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gouvernement, aux capitalistes, aux amateurs et aux éducateurs.

« Les uns et les autres lui ont fait défaut, soit par dédain, soit par les circonstances politiques de l’époque.

« Le prix de ses couveuses était très-élevé, celui des petites était fixé à dix francs l’œuf, et celui des grandes à trois francs.

« Son régulateur du feu fut considéré comme une invention très-utile aux arts économiques.

« Nous allons maintenant parler des tentatives faites en ce genre par des contemporains et des succès qu’ils obtiennent.

« En 1844, M. Bir, fabricant à Courbevoie, envoya à l’Exposition de cette année une boîte-couvoir contenant soixante œufs.

« En 1848, M. Vallée, conservateur de la galerie des serpents au muséum du Jardin des Plantes, à Paris, envoya également à l’Exposition de cette année une boîte-couvoir pouvant faire éclore jusqu’à cent poulets. Ces deux couvoirs, modification de celui de Bonnemain, mais beaucoup plus petits, sont chauffés avec des lampes. De l’aveu même de M. Vallée, son couvoir ne peut entrer en grand dans la pratique ; c’est un meuble d’amateurs et de curieux.

« Vers la même époque parut le grand couvoir de MM. Adrien jeune et Tricoche, qui fondèrent un établissement d’éducation en grand, à Vaugirard.


GRAND COUVOIR ADRIEN ET TRICOCHE.

« Ce grand couvoir peut incuber mille cinq cents œufs à la fois, et son prix est de trois mille francs.

« Ce couvoir se compose d’une vaste chaudière en zinc, qui reçoit dans son intérieur et son centre un cylindre en tôle de 6 centimètres de diamètre et qui traverse cette chaudière de part en part, de manière à avoir jour aux deux extrémités. Ce