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doce, Espagnol, et traduite en français, en 1600, par Luc de la Porte.

« Bien antérieurement à Gonzalès, des historiens avaient parlé des fours d’Égypte, et, entre autres, Aristote ; mais ces historiens n’en avaient parlé que par tradition, et c’est sur ces traditions qu’à Florence et à Naples on avait bâti des fours qui n’ont point eu de succès.

« Charles VII, en France, en fit bâtir à Amboise vers l’année 1415, et François Ier à Montrichard vers l’année 1540 ; mais, comme celles des Italiens, ces constructions n’eurent probablement aucun succès, parce que ces fours étaient construits dans des conditions traditionnelles.

« D’après la description de Gonzalès et de quelques autres voyageurs, qui depuis rapportèrent des dessins de ces fours, le célèbre physicien Réaumur fit des tentatives en ce genre ; mais, au lieu de chercher à perfectionner les fours d’Égypte, il créa de nouvelles méthodes et obtint quelques succès. Il publia en trois volumes, en 1749, son traité de l’art de faire éclore en toutes saisons des oiseaux domestiques de toutes espèces.

« Les méthodes de Réaumur n’eurent que peu de succès, mais il ouvrit la voie à des recherches nouvelles.

« À Réaumur succéda l’abbé Copineau, qui publia, en 1780, son Ornithotrophie artificielle. Il est, après les prêtres égyptiens, celui qui a le mieux connu les principes de l’art ; mais les circonstances n’ont pas favorisé ses efforts.

« Vient ensuite la méthode de Dubois et celle de Bonnemain. Cette dernière fut publiée en 1816.

« Bonnemain, physicien à Nanterre, est le premier qui, dés 1777, établit des fours-couvoirs susceptibles de communiquer la chaleur aux œufs, par le moyen de la circulation de l’eau chaude.

« Bonnemain fit de longues recherches, et, après bien des tentatives infructueuses, il fit un établissement, rue des Deux-Portes, no 4, à Paris, où il possédait des couvoirs assez vastes