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huit fois l’expérience, j’ai obtenu, avec la moitié du nombre habituel de pondeuses données à un coq, un nombre souvent plus considérable d’éclosions. Ajoutez encore que je gardais seulement les poules les plus parfaites, certain que le coq, borné à ce petit nombre et changeant ses prières en violences, finirait par déterminer le désir chez les poules insoumises, qui cherchaient bientôt, en effet, à partager avec les autres les caresses de leur seigneur.

Quatre poules suffisent donc pour un coq, et l’on y trouve l’avantage d’avoir de belles couvées complètes, d’entretenir peu de couveuses, ce qui est important quand on fait beaucoup d’élèves, et de ne pas gaspiller le temps, la place et la nourriture. Il vaudrait donc mieux, si l’on voulait obtenir beaucoup d’œufs pour couver, avoir, pour une espèce, deux parcs avec chacun un coq et quatre poules, qu’un plus grand parc contenant un coq et huit à dix poules. Cela ménage encore la ressource de réunir les plus beaux sujets si l’on y était forcé par la mort de l’un des deux mâles.


HYGIÈNE DES PARCS.

Les soins hygiéniques sont de la plus haute importance, surtout pour des animaux qui ne sortent jamais du parc.

Nous avons dit et nous répétons que, soit par sa nature, soit par les dispositions qu’on lui donne, le terrain doit être extrêmement sain.

Une des conditions de santé des poules étant de manger continuellement de l’herbe, il est bon de semer, avant de les y placer, un gazon très-serré. Quand le parc est grand et que le gazon est bien poussé, les poules ne le détruisent jamais, et les fientes qu’elles déposent, étant décomposées par les pluies, ne peuvent pas s’y amasser.

On laisse toujours une place nue exposée au soleil, où l’on dépose du sable fin, sur lequel elles vont se poudrer.

Lorsque le parc est petit, il faut l’assainir en retournant,