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et ceux de gauche par 1, 3, 5, 7, 9, 11. On commence par mettre en activité les numéros 2, 6 et 10 d’un côté, ainsi que les numéros 1, 5 et 9 de l’autre. Pour cela, on dépose dans les étages inférieurs de ces fours trois lits d’œufs sur une couche de paille hachée et de poussière ; puis on porte dans les étages supérieurs de la braise ardente, qu’on place dans une rigole régnant tout autour du trou circulaire qui fait communiquer ensemble les deux étages. Le feu est convenablement entretenu pendant une dizaine de jours. C’est la première période de l’opération. Au bout de ces dix jours, on laisse éteindre le feu, et on monte les œufs de l’étage inférieure l’étage supérieur. En même temps, on met en activité les fours intermédiaires, nos 4, 8 et 12 à droite, nos 3, 7 et 11 à gauche, lesquels étaient jusque-là restés vides ; dans ceux-ci, comme dans les premiers, on place des œufs à l’étage inférieur et de la braise ardente à l’étage supérieur. C’est la seconde période de l’opération. Elle dure également une dizaine de jours, à la fin desquels les poussins éclosent des premiers œufs, qui ont continué d’être échauffés par les ouvertures latérales communes à tous les compartiments de l’étage supérieur. Les poussins éclos sont retirés du four et déposés pendant quelque temps, avant d’être remis aux personnes qui les élèvent, dans une chambre où règne une température convenable. La première série de fours étant libre, on recommence une nouvelle fournée en mettant des œufs dans l’étage inférieur et de la braise dans l’étage supérieur. C’est alors que les œufs de la seconde série de fours changent d’étage, et ainsi de suite. On voit que l’opération totale dure vingt à vingt-deux jours, divisés en deux périodes, et que tous les dix ou onze jours le mamal produit une certaine quantité de poussins.

« Nous ferons remarquer que ce procédé d’incubation artificielle a le mérite d’être assez exactement calqué sur la nature. Le lecteur se sera déjà aperçu que les œufs n’y sont jamais échauffés de bas en haut : pendant les dix premiers jours, ils reçoivent la chaleur de l’étage supérieur, c’est-à-dire de haut