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manger, bien qu’il n’ait pas le même goût qu’une volaille dont l’engraissement est complet : sa chair a un goût plus relevé. Pour amener un poulet à cet état, il ne faut pas l’enfermer dans une épinette, comme je l’indiquerai plus loin pour les bêtes adultes ; et comme on le fait presque généralement, mais le laisser libre et lui donner deux fois par jour du grain à manger, outre ce qu’il trouve lui-même. Le maïs et le sarrasin conviennent parfaitement. On peut aussi lui donner une pâtée composée de pommes de terre bouillies et écrasées et d’un peu de recoupe, ou mieux de farine non tamisée. On pourrait joindre à cela, si la saison le permettait, un repas de betteraves coupées.

« Lorsqu’on aura habitué un certain nombre de poulets à venir recevoir cette ration à des heures régulières, ils y viendront au premier appel ; mais il faudra faire bonne garde autour d’eux pendant qu’ils mangeront, car les autres volailles auraient bientôt dévoré ce qu’on leur donnerait.

« On pourrait engraisser aussi par ce moyen des bêtes adultes, mais l’engraissement serait beaucoup plus long et moins parfait qu’au moyen des épinettes. Dans tout état de cause, il est toujours convenable de commencer l’engraissement de la manière indiquée pour les poulets : douze ou quinze jours d’épinette suffiraient ensuite pour le compléter, tandis que, lorsqu’on met les volailles sans chair dans l’épinette, il faut au moins trente à quarante jours pour les amener à la perfection ; encore n’ont-elles pas toute la chair convenable ; elles peuvent être bien grasses, mais elles ne sont pas rondes. »

On peut aussi employer un autre régime qui fait peut-être de moins gros poulets, mais qui est d’une grande simplicité. Il est indiqué par M. Routillet :

« Il faut mettre les poulets séparément dans une cage dont je donnerai plus loin la description. Après deux mois passés