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perchoirs bien organisés, comme il a été décrit lorsque j’ai parlé du poulailler.

Le devant, comme nous l’avons dit, est vitré d’un bout à l’autre de fort verre, dit demi-glace. On ménage un espace pour une petite porte donnant dans un terrain réservé à ces poulets, aussi grand que possible, dans lequel on les laisse sortir aussitôt que le soleil donne et quand le thermomètre placé au soleil indique au moins tempéré. On rentre les poulets aussitôt que le soleil disparaît. S’il ne fait pas de soleil et que les poulets soient déjà d’une certaine taille, on peut les laisser sortir, mais une heure seulement, pour prendre l’air.

La nourriture doit être bien mêlée, c’est-à-dire composée de substances échauffantes, pour faire supporter la saison, et de pâtées de farine, pommes de terre et herbages cuits pour bien entretenir le corps.

À l’heure de sortie des poulets, on étale parterre une bonne couche de litière retirée de dessous les bestiaux et que l’on aplatit convenablement ; tous les trois jours on change cette litière, en ayant soin de balayer le fond.

Il ne faut jamais mettre ensemble qu’un nombre de poulets proportionné à la dimension de la cage et résultant d’une ou plusieurs couvées écloses le même jour ; on les donne à une seule poule, afin que les poulets soient du même âge et qu’il n’y ait pas de combats entre plusieurs mères.

Le manger et le boire sont toujours distribués dans des augettes suspendues.

On ne doit élever dans les écuries qu’en hiver, parce que les mites seraient à craindre pour les bestiaux.

À deux ou trois mois on soumet les poulets au régime suivant, indiqué par madame Millet-Robinet :

« Il est fort difficile, pour ne pas dire impossible, d’engraisser parfaitement un poulet qui n’a pas atteint toute sa croissance ; cependant on peut le mettre en chair et même lui faire prendre un peu de graisse. Dans cet état, il est délicieux à