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CHAPITRE V

Couvées tardives ou précoces.


Un fait très-important, qui résulte de notre expérience, c’est que les poulets livrés au régime de la liberté dans des grands bois acquièrent au bout des deux premiers mois un volume extraordinaire ; qu’ils se couvrent rapidement de plumes, et que leur constitution devient tout de suite si robuste, qu’on peut en faire éclore jusqu’au 1er septembre, sans que l’entrée de l’hiver soit à craindre pour eux.

Arrivés au 1er novembre, ils sont assez vigoureux pour que les froids n’arrêtent pas leur croissance, si l’on continue à les laisser en pleine liberté ; on peut ainsi avoir jusqu’au mois d’avril d’excellents et délicats poulets provenant des métissages par nous indiqués, et cela sans autres frais et soins que s’ils étaient élevés en saison.

Les poulets précoces doivent éclore pendant tout l’hiver, et être élevés dans les écuries. On dispose, sur la face de l’écurie la mieux exposée au soleil d’hiver, une cage longue, grillée à l’intérieur de l’écurie et vitrée à l’extérieur.

Le grillage n’est pas autre chose qu’une séparation à claire voie, assez serrée pour que les poulets ne puissent passer dans l’écurie, et assez solide pour résister aux pieds des chevaux.

Ces cages, aussi larges et aussi longues que possible, afin de laisser une bonne place pour la promenade, sont couvertes d’un dessus solide, qui sert de table et de planche à serrer mille objets. La moindre profondeur doit être de 1 mètre, et la moindre hauteur de 1m.33. On place, à l’un des bouts, des