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les élèves soient clos et préservés par quelques chiens des renards et autres animaux malfaisants. Cette condition peut se trouver dans tous les parcs réservés, petits ou grands. C’est là et c’est de cette façon que les propriétaires riches devraient élever la volaille.

On ne saurait imaginer quels beaux élèves on peut faire, et quel goût excellent acquièrent des animaux vivant en quelque sorte dans les mêmes conditions que le gibier, nourris d’insectes, de plantes aromatiques, et, de plus, ne consommant pas la moitié de la nourriture ordinaire qu’on est forcé de donner à des animaux reclus.

On voit, pendant la grande chaleur de midi, les poulets faisant la sieste par groupes, à l’ombre épaisse des buissons, après avoir, pendant la fraîcheur du matin, dévoré les nombreux insectes qu’ils recherchent avec une activité sans égale.

En résumé, les animaux élevés ainsi atteignent leur volume dans les deux tiers du temps ordinaire, coûtent moitié moins cher, et fournissent un manger succulent.

Il n’y a pas pour moi le moindre doute que ces résultats ne soient essentiellement dus à la liberté, à la nourriture riche trouvée dans les bois, et surtout à la modification de la chaleur solaire par l’ombre portée des feuillages.