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vampires viennent les trouver, et chaque matin des volailles bien portantes la veille sont étendues mortes ou mourantes à la place qu’elles ont occupée pendant la nuit.

Le feu, le soufre en poudre brûlé ou non brûlé, les poudres pour détruire les insectes, la chaux, rien, rien ne peut débarrasser les poulaillers, les paniers à couveuses, les boîtes à élevage de cet insupportable insecte, si ce n’est le soin continuel de changer les pailles, de nettoyer à fond, et de boucher toute espèce d’interstice pouvant leur servir de retraite.

Trois autres espèces de parasites s’attachent à la volaille et vivent toujours sur son corps. Il y a peu de poules qui en soient exemptes, et les animaux mal portants et rassemblés en grand nombre en sont infestés. La liberté, la propreté, la séparation, peuvent les débarrasser de cette vermine, surtout si l’on a la précaution de leur enduire tout le corps d’une légère couche de pommade soufrée, en ayant soin de soulever les plumes par couches, pour ne pas en inonder le plumage.

Les volailles enfermées dans des parcs étroits, ennuyées d’une longue captivité, privées de substances calcaires, d’herbages, ou, comme nous l’avons déjà dit à la page 94, habituées à manger de la viande, et par la suite privées de cette nourriture, finissent souvent par s’arracher les plumes une à une, les avaler, attaquer la chair et se dévorer les unes les autres jusqu’à ce que mort s’ensuive ; cette étrange maladie se nomme le picage.

Deux seuls moyens peuvent y apporter remède :

La liberté ou le couteau.


RAGE DE COUVER.

On peut presque ranger au nombre des maladies la rage de couver qui s’empare de certaines poules, surtout dans les espèces exotiques, rage à laquelle aucun dérangement ne saurait les arracher ; le remède est d’une grande simplicité. Il