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Soufre en poudre ou fleur de soufre,
Graisse de porc, saindoux,
En quantités égales.

Ces deux substances, longtemps pétries ensemble, doivent former une pommade très-épaisse, qui sera appliquée abondamment. Si le blanc est déjà ancien et très-farineux, il faut prendre un instrument tranchant, gratter presque jusqu’au vif, même dans les endroits les plus difficiles, appliquer la pommade en quantité et recommencer tous les trois jours, jusqu’à entière guérison. L’application de la pommade aura lieu partout le corps, si tout le corps est envahi, en ayant soin de soulever les plumes par couches, afin de ne pas trop graisser l’animal.

La goutte est une maladie qui appelle le couteau, comme la consomption, les engelures, les convulsions, les fractures, etc.

Somme toute, et règle générale, toute volaille affectée d’une maladie quelconque, et dont on désire le rétablissement, doit être soumise à la séquestration avec la nourriture indiquée. Ce moyen m’a presque toujours réussi sans autre traitement.


PARASITES ET PICAGE.

Une des plus terribles causes de destruction est l’envahissement des poulaillers par les mites. Lorsque cet affreux insecte vient à paraître, il pullule avec une si grande rapidité, que sa présence est bientôt signalée par les désastres qu’il cause.

En effet, ces dégoûtants parasites viennent dans l’ombre, après le coucher des volailles, s’emparer de leur proie, et rentrent avant le jour dans les retraites nombreuses et cachées qu’offrent toujours les poulaillers mal construits ; malheur aux poules qui couchent par terre ou restent dans les nids, sollicitées par l’envie de couver. Des bandes innombrables de ces