Page:Jacque - Le Poulailler, 1878.djvu/288

Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

Quand des animaux robustes deviennent malades, c’est presque toujours par suite de la saleté de l’eau ou des poulaillers, de l’infection des espaces restreints où ils sont confinés, et de la privation de substances qu’ils sauraient bien trouver en liberté.

C’est donc par les soins hygiéniques de toute sorte, indiqués dans le cours de cet ouvrage, qu’il faut prévenir les affections qui, la plupart du temps, deviennent contagieuses et causent dans les grandes fermes des ravages vraiment dommageables, et chez les amateurs des pertes souvent irréparables.

Quelques indications que nous croyons utiles peuvent servir en certains cas à la guérison d’animaux précieux.

Les maladies les plus fréquentes sont, le catarrhe nasal (écoulement par le nez), le chancre (aphthes) à la langue, dans le gosier, et enfin l’ophthalmie.

Ces affections sont presque toujours l’indice d’une constitution primitivement mauvaise ou viciée ; elles peuvent être aussi déterminées par des courants d’air, par des logements ou des terrains infectés, par une nourriture ou de l’eau malsaines, et, dans les espèces délicates, comme le crèvecœur, le hambourg, le dorking, etc., par un simple changement de localité et d’habitudes.

Dans le premier cas, elles sont presque toujours incurables, et, dans les autres, la première condition de traitement est l’isolement par un, deux ou trois sujets, dans de petits compartiments planchéiés, tenus très-propres et sablés.

Les narines, les yeux, l’intérieur du bec, sont lavés tous les matins avec de l’eau légèrement acidulée.

Si le chancre produit des mucosités épaisses ou des matières couenneuses, elles sont enlevées au moyen d’une spatule coupante en bois ; la place est lavée, et, si l’on peut, cautérisée au nitrate d’argent.

Une nourriture rafraîchissante, comme le millet, la pâtée de