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Les repas se font régulièrement trois fois chaque vingt-quatre heures, et à huit heures de distance ; à six heures du matin, à deux heures de l’après-midi et à dix heures du soir dans les maisons bourgeoises ; à quatre heures du matin, à midi et à huit heures du soir dans les fermes.

Pour faciliter l’opération de l’entonnage, et pour éviter des accidents d’oubli ou des recherches qui fatiguent et effarouchent les poulets, il faut avoir une organisation convenable qui consiste, suivant le nombre des animaux à engraisser, en deux, trois ou quatre caisses à claire-voie très-serrée, dans lesquelles ils ne doivent pas être plus de dix ensemble.

Ces caisses, isolées de terre, sont placées à un endroit calme, dans une écurie ou tout autre lieu tempéré, à l’abri des courants d’air, et l’on doit toujours en avoir en plus une qui reste vide.

Quand tout est bien préparé, on garnit le fond des caisses de paille fraîche, et l’on procède ensuite à l’entonnage en passant chaque poulet, après qu’il est entonné, dans la caisse restée vide. On continue ainsi jusqu’à ce que toutes aient été transvidées l’une dans l’autre, et le changement de paille, qui a lieu tous les jours, se fait au fur et à mesure qu’une d’elles se trouve débarrassée.

La paille, ai-je dit, doit être changée tous les jours, parce que les bons éleveurs, et surtout ceux qui élèvent pour eux, n’adoptent jamais le système de laisser les animaux sur leur fiente, ce qui leur communique toujours un mauvais goût.

Il faut suivre attentivement le progrès de l’opération, et, si l’on s’aperçoit qu’un animal reste stationnaire, on doit le tuer.

Il faut même ne choisir, pour les soumettre au traitement, que des animaux en bon état et d’une bonne santé, car on agirait en vain sur des poulets faibles, qui, au lieu de s’engraisser, tomberaient malades et périraient sans aucun profit pour l’éleveur.

La durée de l’engraissement est de quinze à vingt jours, sui-