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Le premier ressemble un peu à un banc (grav. 16), et ne tient par aucun endroit au poulailler. Il est fait de sept morceaux de bois rustiquement taillés, mais blanchis au rabot ; les trous et les joints sont mastiqués, et le tout est peint d’une épaisse couche de couleur, afin qu’aucune retraite ne puisse receler les mites. Tout est cloué sans tenons ni mortaises, et l’on donne la longueur qu’on désire. Le dessus, qui est le juchoir proprement dit, est très-épais pour n’être pas flexible ; il est large d’au moins 10 à 12 centimètres et complètement plat.


Grav. 16. — Juchoir mobile à pieds.

Cette condition est indispensable pour toutes les volailles, mais principalement pour les grosses, dont le poids détermine une grande dépression du sternum lorsque le perchoir est étroit ou arrondi.

Le dessin suffit pour faire juger comment les pièces du juchoir sont agencées. Toutes les arêtes sont abattues, et les cornes des pieds sont enlevées en pente, afin que les poules n’aillent pas s’y percher. La hauteur du juchoir ne doit pas dépasser 40 centimètres, surtout pour les grosses poules, dont on perd un grand nombre des suites de chutes amenées dans leurs querelles ou dans leurs frayeurs, quand les perchoirs sont trop élevés.