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Une douzaine d’animaux suffisent pour monter dans une saison la basse-cour d’une grande maison ou d’une petite ferme : deux coqs exotiques et dix poules indigènes. On voit bien qu’il n’y a rien d’effrayant dans cette opération, devant laquelle on recule longtemps, parce que les premiers reproducteurs coûtent fort cher, et parce qu’on craint d’être trompé, même en y mettant le prix. Mais il faut espérer que, lorsque les types seront bien connus, et que des éleveurs auront su se monter d’espèces absolument pures, ce qui est encore, on doit en convenir, extrêmement rare ; il faut espérer, dis-je, qu’on ne reculera plus et que ceux qui sont à la tête d’exploitations rurales se mettront au courant, pour cette branche de leur industrie, comme ils le font ou l’ont déjà fait pour les autres.

Au reste, les croisements, quels qu’ils soient, pourvu qu’ils proviennent de sujets de bonnes races différentes, mais sans parenté ou de parenté éloignée, ne peuvent donner que d’excellents résultats.

On verra dans la note suivante, insérée au Bulletin de la Société d’acclimatation, toute l’importance qu’y attache l’auteur de cette note, ainsi que les hommes pratiques qui en ont ordonné l’insertion.

Cette note, due à M. le docteur Ch. Aubé, a pour objet les inconvénients qui peuvent résulter du défaut de croisement dans la propagation des espèces animales :

« Dans une des réunions de la Société, M. Guérin-Menneville l’a entretenue des maladies qui accablent le ver à soie et des moyens qu’on pourrait mettre en pratique pour parer à un mal si préjudiciable à notre industrie. M. Guérin insiste avec beaucoup de raison sur les moyens préventifs, qui ont une bien une autre valeur que ceux qu’on peut considérer comme curatifs. Prévenir est plus rationnel que guérir. Je regrette cependant que notre habile collègue, qui a étudié avec tant de soin les questions qui se rattachent à toutes les branches de la sériciculture, ait négligé de signaler un procédé que j’ai in-