pèces bien caractérisées existant aujourd’hui et connues en France.
Beaucoup de localités dans la Bretagne, dans la Sarthe, dans l’Orne, possèdent des courtes-pattes ; mais la véritable race, celle autrefois répandue dans l’Orne, et dont on tirait ces délicieux et précoces poulets dits poulets à la reine, est à peu près perdue.
Nous l’avons cependant retrouvée, et elle est sous nos yeux.
Le coq pèse 1 kil. 1/2, la poule 1 kil. ; l’un et l’autre sont si courts et si bas de pattes, qu’ils marchent comme le canard et que les plumes du cul-d’artichaut posent et traînent à terre malgré tous les efforts qu’ils font pour s’élever sur leurs jambes. La crête du coq double (2 crêtes) est accompagnée d’une demi-huppe en arrière ; le plumage est caillouté blanc et noir foncé d’un bout à l’autre, à l’exception de la queue, qui est noir bronzé. Les faucilles sont longues et fournies, la patte est noire.
La poule ressemble beaucoup au coq, et sa queue très-longue forme un étrange contraste avec ses pattes presque invisibles.
La couleur des pattes est noire.
Cette espèce pond très-bien et couve admirablement de très-bonne heure ; elle fournit d’excellents petits poulets extrêmement précoces autrefois très-estimés et destinés aux tables riches dans la saison du printemps, où la plupart des volailles ne sont plus mangeables.