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le moins autant développée que celle du coq espagnol. Les barbillons sont amples. La poule ne se distingue de l’autre espèce que par sa crête simple et droite. On estime autant cette variété que la première pour la production et la qualité de la chair. Comme l’autre, c’est une volaille d’un moyen volume, mais possédant des muscles bien fournis et délicats, attachés sur des os d’une excessive légèreté. Les pattes sont d’un rose couleur de chair. Les Bretons apportent une grande attention à la reproduction de cette race remarquable.

« Ces deux variétés de volailles sont très-faciles à élever ; les poulets ne sont ni tardifs ni précoces. C’est un tendre et succulent manger lorsqu’ils ont atteint l’âge de cinq ou six mois. Ils croissent parfaitement sans qu’il soit besoin d’y apporter des soins particuliers. Ces volailles vivent et produisent longtemps sans s’épuiser. Nous connaissons un coq, parfait cocheur, âgé de cinq ans, chez qui l’ardeur première et les vertus prolifiques n’ont rien perdu. Cette qualité persistante de forces doit être regardée comme précieuse, surtout à l’égard des croisements avec des races s’usant vite.

« Nous possédons, dans un parfait état de pureté, les deux variétés de cette race, que nous nous sommes permis de nommer pour les distinguer : la première, poule coucou de France ; la seconde, poule coucou de Rennes. C’est après avoir eu la facilité de les étudier l’une et l’autre que nous avons cru devoir leur accorder un article spécial, afin d’engager les éleveurs à les étudier à leur tour pour les propager ensuite. À notre avis, ce sera une des bonnes acquisitions que pourront faire ceux qui, tout en cherchant l’ensemble des qualités, tiendront particulièrement au plus réel produit, l’abondante fourniture d’œufs s’accordant avec la plus économique nourriture.