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OBSERVATIONS GÉNÉRALES SUR L’ESPÈCE.

Les Anglais estiment beaucoup cette race, dont ils se servent dans les croisements pour donner du poids aux races destinées à la consommation.

Je crois qu’il faut en user avec une grande discrétion, surtout quand on possède le cochinchine et le brahma. C’est le malais que les marchands vendent maintenant sous le nom de coq du Brésil, sous celui de coq du Gros-Morne, qu’on a dernièrement envoyé à la Société d’acclimatation sous celui de coq de la Réunion, et qu’un amateur, membre de cette Société, voudrait, sous prétexte d’une différence qu’il a peine à rendre appréciable, désigner sous le nom de Malaca.

Somme toute, en dehors de la question de curiosité, l’espèce est inutile, et ses mœurs féroces en font un habitant impossible au milieu de nos volailles indigènes.

Il faut se défier de ces différentes étiquettes que mettent les marchands à des produits semblables à ceux déjà connus, et qu’ils parviennent à faire passer pour des nouveautés.

Les détestables animaux connus sous les noms fallacieux de poules du Gange, poules du Bengale, poules russes ou américaines, etc., etc., sont des produits dégénérés ou mêlés, issus du vrai malais, dont ils n’ont aucun des avantages, et dont ils possèdent tous les défauts.