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qui fait le fond du plumage du cochinchine coucou, coq et poule.

Le dessin de cette plume se répète sur toute la poule, et cela d’une façon bien nette et en simulant des sortes d’écailles. Les taches sont naturellement proportionnées à la dimension des plumes.

Il en est de même chez le coq, excepté que les plumes du camail, des épaules et des lancettes sont tiquetées d’un bout à l’autre, et que, dans les petites et grandes faucilles, les marques sont en nombre et en dimension proportionnés à la longueur des plumes.

Cette variété, la plus nouvelle de toutes, est naturellement la moins fixée et reproduit assez inégalement ; ainsi j’ai obtenu, en 1857, sur vingt sujets, dix cochinchines coucous, six noirs, quatre mélangés roux et gris.

Voici quelle est son origine en France.

Je savais qu’il en existait en Angleterre un coq et trois poules que j’avais vus. Je fis beaucoup de démarches pour avoir des œufs et je finis par avoir les sujets eux-mêmes, au commencement de 1857.

J’en ai peu fait couver, parce que j’avais vendu les œufs, et, si les résultats obtenus chez moi n’ont pas assuré l’établissement définitif de cette variété, j’ai su qu’ils avaient encore été moins heureux chez les personnes à qui j’avais envoyé des œufs. J’ai gardé, dans l’année 1858, deux coqs et quatre poules ; deux des poules sont mortes d’accident.

Comme j’avais vendu le père et les trois mères 1,000 francs, en vente publique, et que je sais que les trois mères sont mortes ; comme on m’a, de partout, demandé des sujets de cette variété ; comme j’en ai fait chercher en Angleterre et qu’on n’en a pas pu retrouver, j’en fais élever le plus possible pendant la bonne saison. Un assez grand nombre de poulets coucous sont issus de ce troisième élevage, et j’ose espérer que la variété sera fixée définitivement l’année prochaine.