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forme pesante, en élargissant la base sur laquelle son corps paraît fixé d’une façon inébranlable.

Couleur du canon et de la patte. — D’un jaune citron pur en avant, et, en arrière, d’un rouge plus ou moins intense parsemé de petits points d’un rouge plus vif. Les doigts sont jaunes.

Allure. — Pesante, grave et gauche. Le cochinchine semble calquer sa dégaine sur celle d’un homme obèse qui voudrait courir ; rien n’est plus bouffon ni plus caractéristique que cette pesanteur empressée. Au repos, dans la position droite, sa tournure est pleine de gravité ; son cou est droit, sa tête est haute et son dos paraît horizontal.

Voix. — Rauque et pénétrante.


DESCRIPTION DU PLUMAGE.

La robe du cochinchine fauve doit être d’un bout à l’autre, y compris les plumes de l’abdomen et celles des pattes, d’une belle couleur tenant du fauve clair et du café au lait, sans aspect douteux. Au camail, aux épaules et aux lancettes, une teinte légèrement dorée se trahit même dans les sujets les plus purs. Les faucilles grandes et petites, qui toutes, chez cette race, sont extrêmement courtes (0m.10 à 0m.15), sont ordinairement d’un violet foncé à reflet bronzé.

Le dessus des sourcils, aux abords de la crête, est garni de plumes fines, ténues et hérissées, qui ressemblent plus à des poils qu’à des plumes. Le camail est collant et court. Les plumes des ailes, aplaties, laissent bien sentir la forme anguleuse des membres, ce qui fait encore plus ressortir l’épanouissement des plumes des cuisses et de l’abdomen (cul-d’artichaut), dont l’ampleur n’a pas d’équivalent dans les autres races. Il