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Ponte. — Excellente ; œufs blancs, très-gros et très-délicats.

Incubation. — Nulle.


OBSERVATIONS GÉNÉRALES SUR L’ESPÈCE.

La race espagnole n’est connue en France que depuis quelques années, quatre ou cinq ans environ. Elle est répandue déjà depuis assez longtemps en Angleterre, d’où elle nous est venue, et qui l’a tirée d’Espagne. Quant à son origine, elle est tout aussi nébuleuse que celle de presque toutes les autres espèces. Son mérite consiste en deux points : beauté remarquable comme oiseau de luxe, et grande fécondité. On peut ajouter, mais en troisième ligne, bonne qualité des produits pour la table.

Le coq est un admirable oiseau qui forme le plus étrange contraste avec les autres espèces, et la poule pond en quantité de très-beaux œufs laiteux à coque blanche et d’un goût exquis. La chair, assez abondante, est d’une saveur remarquable, la peau est blanche et fine ; mais : 1o la crête, qui est par sa taille et par le contraste qu’elle forme avec la couleur de la figure un ornement propre à l’espèce, la crête, dis-je, est d’une extrême sensibilité pendant les saisons froides, et peut être détruite par la moindre gelée si l’on n’a soin d’enfermer les animaux à temps, ce qui constitue une impossibilité complète de peupler nos basses-cours de cette espèce à l’état pur ; aussi cette volaille n’est-elle recommandable que pour les pays chauds ; 2o les poulets, couverts d’un duvet noir bleuâtre, marqué de blanc, qui tombe pour les laisser souvent tout nus, sont extrêmement frileux et longs à s’emplumer. Ce n’est qu’à cinq semaines qu’ils commencent à s’habiller de plumes, dont les premières paraissent sur le dos, et ils ne sont complètement emplumés que vers deux mois et demi. On en perd beaucoup au moment de la pousse des grandes plumes de la queue,