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CONSIDÉRATIONS GÉNÉRALES SUR L’ESPÈCE.

En Angleterre, cette volaille est mise au-dessus de toutes les autres, aussi acquiert-elle des prix exorbitants sur les marchés où viennent se fournir les tables les plus somptueuses.

Les éleveurs entretiennent la race avec un grand soin, et les grands seigneurs possèdent et cultivent les variétés les plus belles comme taille et plumage. Ils ne dédaignent pas de concourir aux expositions publiques, et font même partie de sociétés particulières qui ont des expositions destinées uniquement aux animaux de basse-cour.

Le dorking est d’une grande précocité et d’un goût exquis ; sa chair est blanche, juteuse, et retient bien la graisse en cuisant. Troussé, il est de la plus belle apparence ; sa nourriture, en Angleterre, consiste en pâtée dure de farines d’orge et d’avoine mêlées, en maïs cuit et en orge cuit ; mais il faut ménager le maïs, qui engraisse trop.

Il est bon de continuer ces pâtées ou de les remplacer par d’analogues quand des sujets de cette race arrivent en France, et de ne les habituer que petit à petit à leur nouveau régime, auquel ils se font du reste parfaitement.

M. Baker, de qui je tiens une partie des renseignements qui ont servi à ce chapitre, m’a affirmé qu’un grand nombre d’éleveurs français achetaient de ces belles volailles pour mêler à leur troupeau ou pour croiser avec une autre race, ce dont je les félicite, car elle paraît ne le céder en rien même au crèvecœur et au la flèche.

L’espèce est délicate et exige certaines précautions contre les grandes gelées et l’humidité. Il faut surtout que, lorsqu’ils sont parqués, ces animaux soient toujours sur un terrain bien sec.