Page:Jacque - Le Poulailler, 1878.djvu/162

Cette page n’a pas encore été corrigée

« Maintenant, si, en moyenne toujours, on peut accorder aux poulardes le poids de 3 kilogrammes par pièce, on aura pour les 50 poulardes 150 kilogrammes. La poularde étant estimée se vendre à l’ordinaire, au prix de 3 fr. 60 c.[1] le kilogramme, on arrivera à une recette de 540 00

« Et, en soustrayant la somme des déboursés, qui est de… 458 25

On ne trouvera qu’un bénéfice de 81 f 75


« Cette somme de 81 fr. 75 serait une bien faible rémunération pour le nourrisseur, si l’on ne prenait pas en considération la différence qui existe entre les appointements qui lui sont concédés dans ce compte des dépenses avec le prix de son temps employé à des travaux ordinaires de la campagne, qui, dans la saison d’hiver, quand il n’y a pas de chômage, ne se payent ordinairement que 1 fr. par jour : il faudra donc nécessairement, pour que ce compte soit rationnel, retrancher les deux tiers de sa journée, portée à 3 fr., et reporter cet excédant dans les profits de l’entrepreneur ; donc, pour les 40 jours de durée, on trouvera 80 fr. à réunir aux 81 fr. 75 obtenus dans le compte ci-dessus établi, ce qui fera réellement 161 fr. 75 de profit sur l’engraissement de cinquante poulardes.

« Il faudrait convenir, malgré cela, que ce ne serait pas trop encourageant si l’on ne s’en tenait qu’à ce nombre de pièces ; mais, dans l’espace de cinq mois que doivent durer ces travaux sans discontinuer, un actif poulailler peut engraisser non-seulement un plus grand nombre de volailles à la fois, mais encore faire succéder, sans interruption, de nouvelles volailles à celles qu’il aura retirées et vendues. Tous ces industriels sont

  1. Le prix maintenant est de 4 fr. le kilogr., et l’on voit que M. Letrône a affecté un trop petit poids à chaque volaille.