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tions, de nous borner à décrire les deux ou trois sortes d’aménagements qui leur sont destinés, laissant aux amateurs et aux fermiers à faire les modifications applicables aux emplacements dont ils disposent.

Pour les poules de race, qu’on ne peut laisser libres, à cause des croisements à craindre, ces sortes d’organisations consistent dans le parcage, soit sur une assez grande étendue, soit sur un espace de terrain assez resserré, soit sur un espace très-restreint.

Un terrain plus ou moins spacieux pour les ébats des animaux, un entourage pour les isoler, une habitation ou poulailler, des pondoirs, un perchoir, une augette, un hangar et un vase pour boire, sont les éléments dont se compose un parc ou parquet.


Pour faire un parc très-convenable, le terrain devrait avoir de vingt-cinq à cent mètres carrés de superficie, et plus s’il est possible. La nature du sol est de la plus haute importance : il doit être sablonneux, sec, meuble, perméable, ne gardant pas l’eau et ne gâchant jamais. Dans les cas contraires, on doit y remédier par le drainage, la direction inclinée ou tout autre moyen ; l’emplacement doit être planté d’un ou plusieurs arbres à fruits ou d’acacias, afin de procurer une ombre épaisse ; on doit surtout y rencontrer de petits massifs de groseilliers, sous lesquels les poules vont chercher la fraîcheur pendant les chaleurs intolérables de l’été. Cette verdure contribue à la gaieté du parc, et fournit aux animaux quelques fruits acides qu’ils mangent toujours avec avidité. Comme de simples boutures de groseilliers seraient trop tourmentées par les poules, on peut se servir de touffes de groseilliers usés qu’on déplante et replante en mottes pendant l’hiver, et dont on rabat de moitié les pousses nouvelles après avoir supprimé les branches trop vieilles, en ayant soin de protéger le pied de ces arbustes par des planches enfoncées en partie dans la terre, de façon à former une espèce de caisse factice que les poules ne peuvent déchausser.