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petit-lait, proportionnée à la quantité de pâtée voulue ; l’expérience montre bientôt quelle quantité de liquide il faut employer. Quelques poignées de farine sont jetées dedans et manipulées jusqu’à ce qu’elles soient délayées. Quelques poignées sont jetées de nouveau, et de nouveau manipulées, aucune partie n’étant laissée au fond du seau sans avoir été imbibée. On recommence toujours jusqu’à ce que la pâté s’épaississe, et on la travaille alors du poing en enfonçant la main jusqu’au fond et en ramenant la pâtée du fond à la surface. On continue jusqu’à ce qu’elle soit tout à fait ferme, après quoi on la tasse, on l’aplatit bien, et l’on saupoudre la surface d’un peu de farine d’orge sèche. Au bout d’une heure ou deux, la pâtée est tellement raffermie, qu’elle est cassante ; c’est alors qu’elle peut être ainsi distribuée aux volailles, qui en sont extrêmement friandes. En Normandie, on la fait toujours la veille, pour que le lendemain elle ait pris un petit goût fermenté qui la rend encore plus appétissante.

On fait aussi en Angleterre une pâtée de farine d’orge et de farine d’avoine mêlées. Cette pâtée, très-dure et mise en boulettes grosses comme le poing, se donne de temps à autre aux poulets et aux poules précieuses.


CUISSON DES GRAINS.

Pour faire cuire le maïs, on met trois litres d’eau pour un litre de grain. Quand, placée sur un feu ni trop vif ni trop lent, l’eau est absorbée, le maïs est cuit. Il faut en donner avec modération, surtout aux poules parquées, que cette nourriture engraisserait trop ; mais on peut le donner, ainsi que la pâtée d’orge et le riz, aux poulets de grain dont on veut affiner la chair et aux volailles amaigries et fatiguées qu’on veut rétablir.

L’orge en grain peut être distribuée crue ou cuite ; elle se fait cuire à un feu ordinaire sans être par trop mouillée. Au