Page:Jacolliot - Voyage au pays des Brahmes.djvu/89

Cette page a été validée par deux contributeurs.
71
de trivanderam à goa.

leva de dessus sa couche et rejoignit ses compagnes.


« Et la foule émerveillée s’écriait : Celui-ci est un dieu, puisque la mort n’est pas plus pour lui que le sommeil. »


— Il me semble que je suis le jouet d’un rêve, me dit le capitaine, quand j’eus fini de lui traduire ce passage… L’Inde m’ouvre des horizons intellectuels que je n’avais, jusqu’à ce jour, jamais eu l’idée de fouiller…

— Voulez-vous encore la transfiguration de Christna… les parfums de Madeleine, etc. ?

— Soit, la veillée est longue, et puisque nous ne partons que demain, autant l’employer à fouiller dans la cendre des âges disparus.

— Écoutez donc, la moisson est inépuisable.

— Voulez-vous me permettre une observation ? fit mon ami.

— Volontiers.

Le brave capitaine Durand aimait ses aises… il appela mon domestique Amoudou, fit apporter du thé froid, du rhum, du sucre et des citrons, des œufs, du lait, confectionna un punch indou à satisfaire dix personnes, alluma un cigare de Coringuy et prit la parole.

Il me semble voir le lecteur s’arrêter un instant