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voyage au pays des brahmes.

de parfums, et les leur donne à chacune en cadeau, et elles ne seront point jalouses entre elles, parce qu’il n’y en aura pas eu d’oubliées.

— Mais Viashagana dit encore : Quand je leur aurai donné à chacune des présents, ne seront-elles point fâchées quand j’en choisirai une pour la conduire en la maison de mon père ?

— Remets-t’en au Seigneur du soin d’indiquer celle que sa sagesse te destine, et que la première que tu apercevras en t’approchant de la maison de son père soit saluée par toi comme l’épouse que tu aurais choisie, et tu lui passeras au cou le tali des fiançailles.

— Satisfait par ces dernières paroles, Viashagana prit un couple d’éléphants blancs qui n’avaient point encore porté la baoudah, il les chargea de quatre lots de riches tapis de Kanawer, d’autant de vases d’or et d’argent de Népal, de soieries de Dakka et de parfums de l’Iran, et ayant reçu la bénédiction de son père, il se mit en marche pour se rendre à Mithila, qui était le pays où le frère de sa mère Parvady était chef.

— Après avoir marché pendant plusieurs jours, il aperçut un enclos de vastes champs de