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de trivanderam à goa.

s’arrêter aux heures des repas et du sommeil, qu’il n’eût point su le nombre de ses troupeaux, et quand venait la récolte, le riz et le menu grain ne pouvaient point tenir dans les dwastras (réserves).

— Et cet homme avait une nombreuse famille, et son fils aîné, celui qu’il avait eu d’une vierge, et qui devait, après sa mort, laver son corps, l’oindre de parfums et accomplir sur sa tombe les cérémonies funéraires, était déjà en âge de se choisir une femme.

— Il avait encore de nombreux serviteurs pour la maison et pour les champs, qu’il conduisait doucement, selon la loi de Brahma.

— Et cet homme était aimé de sa famille et de ses serviteurs, car il était pieux et bon.

— Il était aimé aussi des voyageurs, qu’il recevait dans sa maison en leur disant : Vous ne trouverez rien ici qui ne m’ait été donné par le Seigneur des créatures, et tout ce que Brahma m’a donné est à vous.

— Et il était aimé encore des lépreux, des infirmes et des indigents, car il leur donnait toujours un asile pour la nuit et du grain pour plusieurs semaines, et il ne leur demandait jamais le nom de leur père, ce qui aurait pu les peiner.

— Il était si bon que, quand ses serviteurs et