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voyage au pays des brahmes.

Il avait donc pu, en dirigeant le guépard, éviter les uns et forcer les autres.

À l’issue du repas, je proposai au capitaine de venir, comme la veille, faire un tour par la ville.

— Nous rencontrerons bien, lui dis-je, deux ou trois de vos rabatteurs aux abords des boutiques de tchandos.

— Que prétendez-vous ?…

— Leur donner une leçon dont ils se souviendront.

— Bast ! répondit mon brave compagnon, que sa belle chasse avait complétement radouci, je leur fais cadeau de la roupie qu’ils m’ont escroquée.

— Je n’ai pas l’intention de la leur faire rendre, il y a beau temps, du reste, qu’elle est bue, mais il ne faut jamais permettre aux indigènes de se moquer de vous, sous peine des plus sérieux inconvénients. Encore une aventure comme celle-là, sans que nous infligions aux coupables un châtiment exemplaire, et à vingt lieues à la ronde de Bedjapour, on saura qu’il y a des belattis qui ne savent pas se faire respecter, et nous serons exposés à chaque instant à être pillés par les maraudeurs. Dès que le blanc perd son prestige dans l’Inde, c’est fini de lui, et ce qu’il a de mieux à faire, c’est de quitter