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les ruines de bedjapour.

de raison pour le priver d’une partie de plaisir qu’il caressait depuis plusieurs jours. Je ne lui proposai pas non plus de l’accompagner ; je savais à quel point je le rendrais heureux en le laissant libre d’aller où il lui plairait, et de diriger sa chasse à sa guise ; cependant, comme mesure de prudence, je remis un revolver à Tchi-Naga, et lui ordonnai de ne pas perdre de vue un instant le capitaine. Et pour que ce dernier ne se doutât pas de la mission que je confiais à mon brave bohis, je lui dis simplement que Tchi-Naga allait l’accompagner pour aider Ponousamy, son bouvier, à porter ses provisions de bouche.

Ses préparatifs terminés, il partit tout joyeux, suivi de ses engagés et des deux vindicaras, qui fermaient la marche. Un des rhodias, qui prétendait s’y connaître, conduisait le guépard. J’étais tranquille sur le sort de mon compagnon, avec de pareils rabatteurs, il ne risquait de rencontrer ni un tigre, ni une panthère, ni le moindre animal dangereux, et cette fameuse chasse allait se borner à une promenade de quelques kilomètres, pendant laquelle le guépard allait massacrer quelques douzaines de lièvres, cerfs, biches et sangliers.

Pour moi, je résolus d’employer la journée à visiter les ruines avec Chek-Moulik.