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les ruines de bedjapour.

tiennent tout bas des premiers pas de l’humanité, et des vieilles civilisations disparues…

Oui, laissez-moi à mes légendes ; si elles vous font sourire, il en est qu’elles font rêver.

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Comme on doit le comprendre, nous ne passâmes pas la nuit, le capitaine et moi, à suivre toutes les péripéties des funérailles du brahme. Du haut de la terrasse de Taj-Boulé, après une longue conversation sur les coutumes funéraires des anciens et le symbolisme de leurs cérémonies, dans laquelle je donnai à mon compagnon les explications sur ces mœurs singulières, que j’ai résumées plus haut, nous regagnâmes nos hamacs installés à l’étage inférieur. Les grandes ouvertures tournées à l’Ouest recevaient à flots la brise qui descendait des montagnes, fraîche et parfumée, et nous ne tardâmes pas à nous endormir, bercés, d’un côté par les chants funèbres, et de l’autre par le bruit des tam-tams, qui retentissaient dans presque toutes les maisons indigènes.

Le lendemain, de grand matin, Chek-Moulik arrivait avec une armée de rabatteurs, qu’il avait racolée pour le capitaine, et mon compagnon, après avoir fait choix d’une dizaine de gaillards qui lui parurent présenter toutes les qualités requises, se prépara à partir à la chasse ; le