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voyage au pays des brahmes.

nous passâmes près d’un village qui nous reçut mal, nous mîmes le feu à ses cases et tirâmes quelques coups de feu sur les naturels, pour leur apprendre à mieux recevoir les voyageurs une autre fois ; trois d’entre eux furent atteints à de très grandes distances, et les indigènes furent émerveillés de la portée de nos armes à feu, etc… »

Que voulez-vous ! je sais bien que c’est en massacrant des noirs, qui vous reçoivent mal, parce que depuis cinq siècles vous les avez réduits en esclavage dans vos colonies, que c’est en apprenant au monde savant que le lac de Barbachu a cinquante pieds de profondeur, et que le village d’Iva-Koko est situé un peu plus à l’ouest qu’un précédent voyageur ne l’avait indiqué, que vous arrivez à vous faire presser sur la poitrine des sociétés de géographie qui éprouvent le besoin de se réunir de temps en temps, pour parler du lac de Barbachu et du village d’Iva-Koko ; je sais tout cela et ne vous ai jamais troublés dans votre petit commerce. Continuez à rectifier la situation d’Iva-Koko et la profondeur de Barbachu… et laissez-moi à mes vieilles contrées indo-asiatiques, où l’on n’a pas besoin d’exercer son fusil contre l’homme, et où les vieilles ruines nous entre-