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les ruines de bedjapour.

Gange, ces paroles de Volney m’ont chanté dans la mémoire :

«  Partout, sous le manteau de la pauvreté, ils ont trouvé le secret d’être riches et de se procurer toutes les jouissances.

« Partout ils ont fait de l’aumône une vertu afin de vivre tranquillement du travail d’autrui…

Aujourd’hui les brahmes sont obligés de partager avec les Anglais, ce qui diminue considérablement les bénéfices.

La fortune de beaucoup d’Indous ne leur permet pas de remplir à la lettre les obligations dispendieuses qui sont imposées aux chefs des funérailles, mais les brahmes ont eu soin de déclarer que l’exécution des plus importantes était de rigueur, ce qui produit encore des bénéfices considérables. Je dois dire aussi que l’amour-propre et la vanité, si puissants sur l’esprit des Indous, les portent à contracter des dettes de beaucoup supérieures à leurs moyens, pour déployer la plus grande pompe possible dans leurs cérémonies funéraires.

Il existe une croyance singulière, qui est d’un assez joli rapport pour les pagodes.

Les fakirs sont des saints personnages assurés, en raison de l’austérité de leur vie, de