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voyage au pays des brahmes.

de l’huile de sésame, de l’herbe darba, du sandal, des fleurs, il se rend au bord de l’étang sacré, accompagné par les brahmes ses invités.

Là il creuse un petit fossé qu’il consacre par des memtrams et des aspersions d’eau lustrale ; il y dépose alors ses vases de terre, puis il allume un feu sur lequel il fait une oblation d’huile, d’herbe, de sandal et de fleurs, puis étalant du riz bouilli sur une feuille de bananier, il l’arrose de beurre liquide, le pétrit en petites boulettes, et fait une nouvelle oblation au feu en les jetant dans la flamme. Par cette cérémonie, il demande que le défunt, purifié de tous ses péchés, soit admis dans la demeure céleste.

Il distribue alors l’inévitable dassa-dana aux brahmes, car aucune cérémonie ne peut se terminer sans gorger ces braves gens, et après un bain pris en commun, tout le monde se réunit de nouveau pour assister à la cérémonie de la délivrance du taureau.

Et après avoir choisi un jeune taureau de deux ans, d’une seule couleur, blanc, rouge ou noir, on le fait baigner, puis on le barbouille de poudre de sandal, de safran ; on le couvre de guirlandes de fleurs, et on finit par lui imprimer sur la bouche, avec un fer rougi au feu, l’arme de Siva appelée soulah, qui ressemble à un losange très-allongé.