seulement de sa suppression, s’il ne me serait point possible de trouver encore quelques restes, quelques vestiges parlant aux yeux, de cette épouvantable domination religieuse. Nous partîmes en voiture avec un guide, après avoir recommandé à nos hommes de ne point s’écarter du quai. Dès notre retour en effet, nous devions aller camper en dehors de Goa pour être prêts à nous remettre en route le lendemain de bonne heure.
L’Indou est le peuple le plus attaché que je connaisse à ses croyances, à ses superstitions ; il est persuadé de la suprématie de son culte sur tous les autres, et cela avec autant de raison que les musulmans, les bouddhistes et les adorateurs océaniens du grand dieu Thi, qui passe pour avaler la lune tous les matins et la rendre tous les soirs.
À toutes les tentatives des missionnaires anglicans ou romains, il répond invariablement :
— Vous avez bien tort de venir d’aussi loin pour perdre votre temps. Vous adorez le sublime Esprit primordial, âme de tous les êtres, avec des paroles que je ne comprends pas, et moi avec d’autres que vous ne comprenez pas non plus ; mais en résumé, c’est toujours au même Être que cela s’adresse… Pourquoi voulez-vous que j’abandonne ma manière de par-