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voyage au pays des brahmes.

il ne soit ni sourd, ni aveugle, ni muet, ni boiteux, ni affecté d’aucune infirmité corporelle.

Le dixième jour, le chef des funérailles fait de bon matin ses ablutions, puis construit dans la cour de son habitation un petit abri de feuillage sous lequel il prépare du riz, des légumes et de l’eau de miel ; quand tout cela est prêt, la veuve du défunt, après avoir fait ses ablutions, se peint les paupières avec de l’antimoine, le front avec du vermillon, le cou avec de la poudre de sandal, les bras et les jambes avec du safran ; elle se pare de ses plus riches habillements, de tous ses joyaux, entrelace de fleurs rouges sa chevelure et suspend à son cou des guirlandes de fleurs odoriférantes. Des femmes mariées l’entourent, la serrent l’une après l’autre entre leurs bras et pleurent avec elle.

Le chef des funérailles, pourvu de tout son attirail, et suivi des parents et des amis de la veuve et de ses compagnes, se rend de nouveau au champ funéraire, où se renouvellent toutes les cérémonies préparatoires telles que je les ai décrites.

Il délaye cette fois de la terre avec de l’eau et répand à trois reprises cette boue sur les trois pierres, ce qui est accompagné de memtrams, interpellations, sacrifices, offrandes, etc…

Les femmes présentes entourent ensuite de