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les ruines de bedjapour.

faut avoir le jour de la mort, c’est de placer dans le logement du défunt un petit vase plein d’eau, au-dessus duquel on suspend un fil attaché par un bout au toit ou au plancher. Ce fil doit servir d’échelle au pranam, c’est-à-dire au souffle de vie qui animait le corps du défunt, et qui peu pendant dix jours consécutifs descendra par là pour venir apaiser sa soif.

Et pour que le pranam puisse également manger, chaque matin on place auprès du vase une poignée de riz cuit.

Ce n’est que quand toutes ces formalités sont accomplies, que les parents du défunt et les gens de sa maison peuvent enfin prendre un peu de nourriture ; car ils n’ont ni bu ni mangé depuis l’instant où les cérémonies ont commencé.

Le second jour des funérailles, celui qui y préside, accompagné de ses parents et amis, se rend au lieu où le cadavre a été brûlé la veille, là il recommence, avec un brahme officiant, les mêmes cérémonies.

Tous les brahmes présents prennent de nouveau le moritica-suana, reçoivent du bétel et des cadeaux et se retirent.

L’héritier en retient cependant un auquel il donne deux mesures de riz et une toile neuve pour se vêtir ; il fait ce cadeau à ce prêtre qui le rend immédiatement au défunt dans l’autre