lieu d’une vaste plaine de sable, et nous interrogions avec anxiété l’horizon ; le soleil n’allait pas tarder à se coucher et nous n’avions pas une seule goutte d’eau pour apaiser notre soif et préparer notre repas.
Au bout de quelques instants de marche, nous rencontrâmes un de ces petits temples, desservis par un seul brahme, comme il en existe dans presque tous les lieux déserts, qui servent cependant de passage soit aux caravanes, soit aux voyageurs isolés.
Nous hâtâmes le pas, et quand, exténués de fatigue, nous demandâmes au desservant de nous donner un peu d’eau, le malheureux fut obligé d’avouer qu’il était dans le même état que nous, le Chounambar ne roulant plus d’eau potable depuis la veille. À notre arrivée, il se disposait à partir avec un âne chargé de deux grandes jarres pour une source qu’il connaissait à deux lieues de là. Je lui donnai un de mes domestiques pour l’accompagner, et je restai seul avec Amoudou à les attendre.
Mon noir se mit à fureter dans le temple et revint au bout d’un moment avec une figure rayonnante.
— Il y a beaucoup d’eau ici, saëb, me dit-il.
— Que dis-tu ?