puisse être purifié de ses fautes et venir recommencer sur la terre toute la série des migrations auxquelles les âmes sont obligées avant de parvenir au séjour céleste.
En vérité, par tous pays, il ne fait pas bon se faire enterrer ou brûler pour vingt-cinq sous…
Ceux qui peuvent y mettre une somme raisonnable sont traités comme suit : Le directeur des funérailles est toujours l’héritier du défunt, mais le prêtre qui préside aux cérémonies religieuses est choisi parmi les brahmes de l’initiation supérieure. La mort constatée et le prix fixé, le pourohita se fait apporter du pantcha-gavia, de l’huile de sésame et autres ingrédients, et procède à une nouvelle purification qui doit enlever les dernières souillures que la première purification faite au mourant aurait pu oublier. Après s’être assuré que toutes les ouvertures sont suffisamment bourrées d’amulettes, il les bouche définitivement avec du pantcha-gavia et de la terre consacrée, et offre le sacrifice au feu qui doit obtenir au défunt le pardon de tous les péchés qu’il a pu commettre pendant sa vie entière.
On frotte alors le front du mort avec de la poussière de sandal et du safran, on entoure son cou avec des guirlandes de fleurs, on lui