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voyage au pays des brahmes.

vite que nous, je l’avais laissé libre d’agir à sa guise.

Je ne dirai rien des différentes escales faites par l’Hornet, à Cochin, Beïpour, Calicut, Mahé, Mangalore, Koudapour ; à moins qu’il n’arrivât de nuit, le petit steamer stoppait juste le temps de débarquer ses marchandises et d’en prendre d’autres, et il repartait à toute vapeur ; nous ne descendîmes qu’à Mahé, petit établissement français qui s’endort dans la verdure et l’oubli du passé, seul point sur cette côte qui vienne rappeler au voyageur les assauts gigantesques du héros, j’ai nommé Dupleix, qui nous eût donné l’Inde si la France n’eût été alors gouvernée par le triste amant de la Poisson.

Dix jours après avoir quitté Trivanderam nous étions à Goa ; là seulement allait commencer notre véritable voyage. Quel ne fut pas notre étonnement en débarquant sur le quai de Villanova, d’être reçus par Mohadéva et son cornac, arrivés depuis la veille !

Cent cinquante lieues en neuf jours, par les montagnes, les marécages et les bois. Les deux compagnons n’avaient pas dû s’amuser en route.

Le capitaine Barcley ne resta que vingt-quatre heures sur rade, un déjeuner d’adieu nous réunît une dernière fois sur l’Hornet, et en lui serrant