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gigantesque, aussi élevé que celui de Saint-Pierre de Rome, qu’il nous apprit être le tombeau de Mohamed-Shah ; à quelques pas de là, il nous introduisit dans une vaste cour qui contenait un étang sacré formant un carré d’environ cent cinquante mètres de côté ; il était entouré sur trois faces d’une colonnade surmontée d’un étage formant galerie avec terrasse, au centre se trouvait un portique dans la manière de nos arcs de triomphe, tout en marbre blanc, qui surpassait en magnificence tout ce que nous avions vu jusqu’à ce jour. L’aile gauche, parfaitement conservée, contenait, au rez-de-chaussée et à l’étage, deux vastes chambres surchargées de sculptures et d’arabesques de toutes espèces, et chose que nous remarquâmes tout d’abord, la plupart des statuettes, fouillées dans la pierre et le marbre, étaient privées de leurs têtes ou de leurs bras.

— On dirait que les Vandales ont passé par là, dit le capitaine.

Vous ne vous trompez que de nom, mon cher ami, lui répondis-je… et vous trouveriez la plupart de ces membres mutilés dans ces musées particuliers que les touristes anglais se forment à coups de marteau et à peu de frais en courant le monde.

Nous prîmes sans façon possession de ces