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voyage au pays des brahmes.

ches. Dès qu’un gibier quelconque s’en échappe, depuis le lièvre jusqu’au cerf, le guépard fait un bond, le rejoint en un instant, et l’étrangle. Il ne fait alors nulle difficulté de céder la proie qu’il vient d’abattre à son maître.

Cette chasse a cela d’amusant qu’elle abonde en péripéties.

Les choses se passent ainsi que je viens de le dire quand la poursuite a lieu en plaine, et dans des lieux où les arbustes ne sont point trop touffus, mais quand cette situation change, le guépard, qui n’a pas de flair, malgré sa vue perçante, perd souvent l’animal qu’il poursuit ; il faut voir alors l’intelligente bête, quand elle a été bien dressée, monter immédiatement au sommet d’un arbre et inspecter avec ardeur le lieu où elle vient de perdre la trace de sa victime. Quelquefois, lièvre ou sanglier se sont tapis dans un fourré ; malheur à eux, si le moindre mouvement des herbes vient à déceler leur présence ; avec la vitesse de la pensée, leur ennemi fond sur eux et les égorge.

Quelquefois c’est une panthère que le bruit fait sortir de sa tanière, alors commence un combat terrible qui ne se terminera que par la mort d’un des deux adversaires, et il n’est pas rare de voir le guépard remporter la victoire.

Le capitaine Durand se promit bien, pendant