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les ruines de bedjapour.

dont l’un de six cents tonnes ; il fut enfin le véritable créateur de ces deux comptoirs, dont les communications allaient devenir si importantes avec les établissements français de la côte de Coromandel.

Déjà les vaisseaux de la Compagnie qui allaient aux Indes trouvaient les rafraîchissements et les secours nécessaires, après une longue navigation, dans des magasins et des arsenaux bien fournis, et des forts placés dans des lieux convenables suffisaient pour protéger la colonie contre une attaque extérieure, et mettre en sûreté une escadre poursuivie par l’ennemi. Tandis que cet homme actif et habile faisait fleurir les établissements français sur deux îles intéressantes de la mer des Indes, un autre homme plus extraordinaire encore, un homme de génie, j’ai nommé Dupleix, qui eût donné à son pays l’empire de l’extrême Orient, si ce dernier eût voulu seulement faire l’effort d’étendre la main pour le prendre, allait paraître dans la lice et porter les affaires de la Compagnie si haut, en s’illustrant lui-même par les plus étonnantes conceptions, que son nom et ses exploits sont déjà passés à l’état de légende populaire au Bengale et sur la côte de Coromandel.

Je passerai rapidement sur cette grande figure