une destruction certaine, pour t’emparer seulement d’un monceau de ruines, car c’est tout ce que je te laisserai de la ville, si le sort des armes m’oblige à la quitter. »
Cette fière missive fit réfléchir le général, et après quelques pourparlers, il se retira avec son armée.
Le fils du nabab défunt, remis sur son trône par les troupes du Grand Mogol, vint en personne à Pondichéry pour remercier le gouverneur général et emmener sa mère.
Dumas qui, par le génie et l’habileté, fut le véritable précurseur de Dupleix, reçut le nabab avec les plus grands honneurs et, suivant la coutume des cours de l’Inde, le combla de riches présents.
Le nabab répondit par le don de son plus bel éléphant, avec tout son harnachement et les bijoux qu’il portait, il fit en outre la donation de terres considérables, donation qui fut ratifiée par le Grand Mogol.
Dumas reçut en outre la dignité de nabab qui, en le faisant prince indou, mettait les possessions de la Compagnie à l’abri de toute attaque de la part des princes indigènes. En habile politique, le gouverneur demanda que toutes ces donations et dignités fussent trans-