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les ruines de bedjapour.

toirs de Balassor, Cassimbazar, Jougna, Mazulipatam, Daka, Ougli et Chandernagor au Bengale et sur les côtes d’Orixa et de Coromandel.

Devenue chef-lieu de nos colonies indoues, cette ville fut en peu de temps une des places les plus importantes que les Européens eussent en Asie, et de cinq cents habitants qu’elle comptait à ses débuts, en peu d’années elle arrivait à dépasser quatre-vingt-dix mille.

Privée de port comme toutes les autres villes élevées sur cette côte, elle a cependant sur elles l’avantage d’une rade plus sûre et plus commode. Une côte assez élevée la préserve des grandes chaleurs, et offre aux navigateurs un point de repère précieux sur ces rivages généralement assez bas. Des eaux abondantes fournies par plusieurs rivières et de vastes étangs arrosent les campagnes voisines de la ville, et elle est admirablement située pour recevoir les marchandises du Carnatic, du Mysore et du Tandjaour, ayant devant elle le golfe du Bengale ; ses magasins étaient fournis non-seulement des productions de la côte, mais de toutes celles des autres contrées de l’Inde. Elle servait aussi d’entrepôt aux marchandises d’Europe. Son principal commerce consistait en toiles, dont les plus belles se fabriquaient à la côte d’Orixa, et